Aperçu
Joachim Raff (1822-1882) était un compositeur germano-suisse, surtout connu pour ses œuvres symphoniques et de musique de chambre. Bien qu’il soit largement méconnu aujourd’hui, il était très respecté au XIXe siècle et a joué un rôle important dans la transition entre le romantisme et les développements symphoniques ultérieurs.
Aperçu de sa vie et de son œuvre
Jeunesse et influence de Mendelssohn et Liszt
Raff était en grande partie autodidacte en musique, mais il a été reconnu grâce au soutien de Felix Mendelssohn. Plus tard, il a travaillé en étroite collaboration avec Franz Liszt à Weimar, participant à l’orchestration de certains des poèmes symphoniques de Liszt.
Style de composition
Sa musique allie la forme classique à l’expressivité romantique, faisant souvent appel à un contrepoint complexe et à une riche orchestration. Bien qu’influencé par Liszt, son style est plus conservateur, s’alignant sur des compositeurs comme Mendelssohn et Schumann.
Œuvres notables
Symphonies – Sa Symphonie n° 3 « Im Walde » (1869) a été l’une de ses œuvres les plus populaires et les plus jouées au XIXe siècle.
Musique de chambre : quatuors à cordes, trios avec piano et sonates pour violon qui mettent en valeur son savoir-faire raffiné.
Œuvres pour piano : très appréciées à son époque, certaines pièces rappellent l’écriture virtuose de Chopin et Liszt.
Opéra et musique chorale : bien que moins joués aujourd’hui, Raff a également composé des opéras et des œuvres chorales.
Héritage
Malgré son succès au XIXe siècle, sa musique a disparu des programmes de concert grand public après sa mort. Cependant, ses symphonies et ses œuvres de musique de chambre suscitent un regain d’intérêt, en particulier chez les amateurs de musique ancienne.
Souhaiteriez-vous des recommandations d’œuvres de Raff susceptibles de vous intéresser, en fonction de vos préférences pour l’impressionnisme français et les compositeurs de piano modernistes ?
Histoire
La vie de Joachim Raff a été marquée par les difficultés, la persévérance et une reconnaissance tardive, bien que sa renommée se soit avérée éphémère. Né en 1822 dans la ville suisse de Lachen, il ne venait pas d’une famille de musiciens et n’a pas reçu de formation officielle en composition. Il était en grande partie autodidacte et développa son art par une étude et une expérimentation intensives. Il passa ses premières années à travailler comme instituteur, mais sa passion pour la musique prit rapidement le pas sur tout parcours professionnel conventionnel.
Dans la vingtaine, Raff envoya quelques-unes de ses compositions à Felix Mendelssohn, qui fut très impressionné et s’arrangea pour les faire publier. Cet appui encouragea Raff à quitter la Suisse pour l’Allemagne, où il espérait s’établir en tant que compositeur. Cependant, cette période fut marquée par des difficultés : il vivait dans une quasi-pauvreté, luttant pour s’imposer dans le monde compétitif de la musique allemande.
Un tournant majeur survint en 1849, lorsqu’il rencontra Franz Liszt à Weimar. Liszt, alors l’un des musiciens les plus célèbres d’Europe, reconnut le talent de Raff et le prit sous son aile. Raff travailla en étroite collaboration avec Liszt, l’aidant à orchestrer plusieurs de ses poèmes symphoniques. Pourtant, malgré le prestige de travailler aux côtés d’un tel géant, cet arrangement ne satisfaisait pas entièrement Raff. Liszt était une figure imposante de la musique et son influence était écrasante ; Raff aspirait à affirmer sa propre voix plutôt que de se contenter de soutenir la vision artistique d’un autre.
Dans les années 1860, il s’installa à Wiesbaden, où il trouva enfin la stabilité et la liberté de composer comme il l’entendait. Au cours des deux décennies suivantes, il devint l’un des compositeurs les plus prolifiques et les plus respectés d’Allemagne. Ses symphonies, en particulier, ont acquis une popularité considérable, avec des œuvres telles que la Symphonie n° 3, « Im Walde » (Dans la forêt), qui a captivé l’imagination du public. Sa musique, bien qu’enracinée dans la tradition romantique, affichait un esprit indépendant : il mélangeait les qualités lyriques de Mendelssohn avec la puissance dramatique de Beethoven, tout en incorporant la couleur orchestrale et les éléments programmatiques défendus par Liszt.
Son succès lui valut d’être nommé en 1877 premier directeur du Conservatoire Hoch de Francfort, un poste prestigieux qui lui permit de former la prochaine génération de musiciens. Pendant ces années, il continua à composer, élargissant sa production pour inclure des opéras, des œuvres chorales et une quantité importante de musique de chambre.
Mais si Raff avait acquis une renommée de son vivant, sa réputation ne perdura pas. Après sa mort en 1882, les goûts musicaux évoluèrent. La fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle ont vu l’émergence de compositeurs aux voix plus fortes et plus révolutionnaires – Brahms, Wagner, et plus tard, Mahler et Debussy – dont la musique a éclipsé celle de Raff. Ses œuvres, autrefois largement interprétées, ont disparu des programmes de concert, et son nom est progressivement tombé dans l’oubli.
Pourtant, l’histoire a le don de redécouvrir les voix perdues. Au cours des dernières décennies, un intérêt croissant pour les compositeurs romantiques négligés a conduit à une réévaluation de la musique de Raff. Ses symphonies et ses œuvres de musique de chambre, en particulier, ont été remises au goût du jour, révélant un compositeur d’un savoir-faire remarquable, capable de grande beauté et d’originalité. Bien qu’il ne retrouve peut-être jamais la stature qu’il avait en son temps, la musique de Raff continue de trouver de nouveaux publics, garantissant que son héritage, bien qu’il ait été presque oublié, n’est pas entièrement perdu.
Chronologie
Jeunesse et éducation (1822-1844)
1822 – Naissance le 27 mai à Lachen, en Suisse.
Années 1830 – Études des langues et des sciences classiques ; montre un talent précoce pour la musique mais reste largement autodidacte.
Années 1840 – Travaille comme instituteur tout en composant de la musique en autodidacte.
Premières difficultés et reconnaissance (1844-1849)
1844 – Envoie ses premières compositions pour piano à Felix Mendelssohn, qui les loue et l’aide à les faire publier.
1845 – Quitte l’enseignement pour se consacrer à la musique en Allemagne, mais rencontre des difficultés financières.
1849 – Rencontre Franz Liszt à Weimar et devient son assistant, orchestrant certains de ses poèmes symphoniques.
Trouver sa propre voix (1850-1863)
Années 1850 – Il travaille en étroite collaboration avec Liszt, mais se sent de plus en plus frustré de vivre dans son ombre. Il commence à développer son propre style de composition.
1856 – Il épouse Doris Genast, une actrice de Weimar.
1863 – Il s’installe à Wiesbaden, où il parvient enfin à une certaine stabilité financière.
L’ascension vers la gloire (1864-1876)
1869 – Il compose la Symphonie n° 3, « Im Walde » (Dans la forêt), qui devient son œuvre orchestrale la plus populaire.
Années 1870 – Il acquiert une large reconnaissance en tant que compositeur symphonique de premier plan en Allemagne.
Directeur du Conservatoire Hoch (1877-1882)
1877 – Il devient le premier directeur du Conservatoire Hoch de Francfort, un poste d’enseignant prestigieux.
1878-1882 – Il continue à composer, se concentrant sur les opéras, les symphonies et la musique de chambre.
Mort et héritage (1882-présent)
1882 – Il meurt le 24 juin à Francfort, en Allemagne.
Fin du XIXe-XXe siècle – Sa musique tombe dans l’oubli alors que des compositeurs comme Brahms et Wagner dominent les programmes de concerts.
Fin du XXe siècle-présent – Un regain d’intérêt pour ses symphonies et ses œuvres de musique de chambre conduit à de nouveaux enregistrements et à de nouvelles interprétations.
Caractéristiques de la musique
Caractéristiques musicales de Joachim Raff
La musique de Joachim Raff mêle des éléments de structure classique à l’expressivité romantique, se situant entre les traditions de Mendelssohn et Schumann et les idées plus progressistes de Liszt et Wagner. Ses œuvres se caractérisent par des mélodies lyriques, une orchestration riche et une clarté formelle, mais elles contiennent également des éléments programmatiques et des harmonies audacieuses qui montrent l’influence de la Nouvelle école allemande (dirigée par Liszt et Wagner).
1. Équilibre formel classique et expression romantique
Raff a maintenu un lien fort avec les formes classiques, en particulier dans ses symphonies et sa musique de chambre. Contrairement à Liszt, qui abandonnait souvent les structures strictes au profit de formes plus libres, Raff équilibrait le développement thématique dans des formes classiques établies telles que la forme sonate et le rondo. Sa musique suit des structures claires mais est imprégnée de chaleur et de lyrisme romantiques.
2. Écriture mélodique et lyrique
Ses mélodies sont élégantes et chantantes, rappelant souvent le lyrisme de Mendelssohn. Il avait un don naturel pour écrire des thèmes mémorables, en particulier dans les mouvements lents et les scherzos. Ses œuvres comportent souvent de longues lignes fluides et des mélodies richement harmonisées.
3. Orchestration riche et peinture sonore colorée
Raff était un maître de l’orchestration, développant une texture orchestrale très colorée et détaillée. Ses œuvres, en particulier ses symphonies, utilisent une large palette de timbres pour créer des effets atmosphériques.
Sa Symphonie n° 3, « Im Walde » (Dans la forêt) est un excellent exemple de sa peinture sonore inspirée de la nature, à l’instar de Berlioz et des premiers Strauss.
Il utilisait les bois et les cordes de manière expressive, les superposant souvent pour créer des textures chatoyantes.
4. Éléments programmatiques
Bien qu’il n’ait pas complètement abandonné la musique absolue, nombre de ses œuvres contiennent des éléments programmatiques ou descriptifs, à l’instar de Liszt et de Berlioz. Ses symphonies et ses œuvres orchestrales dépeignent souvent des paysages, des émotions ou des images poétiques, bien qu’elles restent structurées et ne se dissolvent pas en poèmes symphoniques de forme libre.
5. Chromatisme et innovation harmonique
Bien que le langage harmonique de Raff soit généralement conservateur, il intègre le chromatisme et des modulations audacieuses influencées par Liszt et Wagner. Ses harmonies présentent souvent des changements de tonalité inattendus et des progressions audacieuses, donnant à sa musique une profondeur émotionnelle. Cependant, il n’est jamais allé aussi loin que Wagner dans l’abandon des résolutions harmoniques traditionnelles.
6. Écriture pianistique virtuose mais raffinée
Raff était également un pianiste talentueux, et sa musique pour piano reflète à la fois la virtuosité et l’expression poétique. Ses œuvres ressemblent à celles de Chopin et de Liszt, équilibrant la brillance technique avec un lyrisme délicat. Ses Études et ses pièces de caractère montrent une grande maîtrise des textures de clavier et des changements harmoniques imaginatifs.
7. Influence sur les compositeurs ultérieurs
Bien qu’éclipsé par des contemporains tels que Brahms et Wagner, Raff a influencé les compositeurs ultérieurs dans le domaine de l’orchestration et du développement thématique. Son style symphonique, en particulier sa combinaison de forme classique et d’orchestration colorée, préfigure les œuvres de Richard Strauss et même de Mahler.
Conclusion
La musique de Raff occupe une place unique, comblant le fossé entre le formalisme classique et l’expressivité romantique, entre la musique absolue de Brahms et les tendances programmatiques de Liszt et Berlioz. Ses symphonies et ses œuvres de chambre, autrefois très appréciées, sont redécouvertes pour leur beauté mélodique, leur orchestration inventive et leur profondeur expressive.
Histoire
La vie de Joachim Raff a été marquée par les difficultés, la persévérance et une reconnaissance tardive, bien que sa renommée se soit avérée éphémère. Né en 1822 dans la ville suisse de Lachen, il ne venait pas d’une famille de musiciens et n’a pas reçu de formation officielle en composition. Il était en grande partie autodidacte et développa son art par une étude et une expérimentation intensives. Il passa ses premières années à travailler comme instituteur, mais sa passion pour la musique prit rapidement le pas sur tout parcours professionnel conventionnel.
Dans la vingtaine, Raff envoya quelques-unes de ses compositions à Felix Mendelssohn, qui fut très impressionné et s’arrangea pour les faire publier. Cet appui encouragea Raff à quitter la Suisse pour l’Allemagne, où il espérait s’établir en tant que compositeur. Cependant, cette période fut marquée par des difficultés : il vivait dans une quasi-pauvreté, luttant pour s’imposer dans le monde compétitif de la musique allemande.
Un tournant majeur survint en 1849, lorsqu’il rencontra Franz Liszt à Weimar. Liszt, alors l’un des musiciens les plus célèbres d’Europe, reconnut les talents de Raff et le prit sous son aile. Raff travailla en étroite collaboration avec Liszt, l’aidant à orchestrer plusieurs de ses poèmes symphoniques. Pourtant, malgré le prestige de travailler aux côtés d’un tel géant, cet arrangement ne satisfaisait pas entièrement Raff. Liszt était une figure imposante de la musique et son influence était écrasante ; Raff aspirait à affirmer sa propre voix plutôt que de se contenter de soutenir la vision artistique d’un autre.
Dans les années 1860, il s’installa à Wiesbaden, où il trouva enfin la stabilité et la liberté de composer comme il l’entendait. Au cours des deux décennies suivantes, il devint l’un des compositeurs les plus prolifiques et les plus respectés d’Allemagne. Ses symphonies, en particulier, ont acquis une popularité considérable, avec des œuvres telles que la Symphonie n° 3, « Im Walde » (Dans la forêt), qui a captivé l’imagination du public. Sa musique, bien qu’enracinée dans la tradition romantique, affichait un esprit indépendant : il mélangeait les qualités lyriques de Mendelssohn avec la puissance dramatique de Beethoven, tout en incorporant la couleur orchestrale et les éléments programmatiques défendus par Liszt.
Son succès lui valut d’être nommé en 1877 premier directeur du Conservatoire Hoch de Francfort, un poste prestigieux qui lui permit de former la prochaine génération de musiciens. Au cours de ces années, il continua à composer, élargissant sa production pour inclure des opéras, des œuvres chorales et une quantité importante de musique de chambre.
Mais si Raff avait acquis une renommée de son vivant, sa réputation ne perdura pas. Après sa mort en 1882, les goûts musicaux ont changé. La fin du XIXe siècle et le début du XXe ont vu l’émergence de compositeurs aux voix plus fortes et plus révolutionnaires – Brahms, Wagner, et plus tard, Mahler et Debussy – dont la musique a éclipsé celle de Raff. Ses œuvres, autrefois largement interprétées, ont disparu des programmes de concerts, et son nom est progressivement tombé dans l’oubli.
Pourtant, l’histoire a le don de redécouvrir les voix perdues. Au cours des dernières décennies, un intérêt croissant pour les compositeurs romantiques négligés a conduit à une réévaluation de la musique de Raff. Ses symphonies et ses œuvres de chambre, en particulier, ont été remises au goût du jour, révélant un compositeur d’un savoir-faire remarquable, capable de grande beauté et d’originalité. Bien qu’il ne retrouve peut-être jamais la stature qu’il avait à son époque, la musique de Raff continue de trouver de nouveaux publics, garantissant que son héritage, bien qu’il ait été presque oublié, n’est pas entièrement perdu.
Chronologie
Jeunesse et éducation (1822-1844)
1822 – Naissance le 27 mai à Lachen, en Suisse.
Années 1830 – Suit une formation en langues et sciences classiques ; montre un talent précoce pour la musique mais reste largement autodidacte.
Années 1840 – Travaille comme instituteur tout en composant de la musique en autodidacte.
Premières difficultés et reconnaissance (1844-1849)
1844 – Envoie ses premières compositions pour piano à Felix Mendelssohn, qui les loue et l’aide à les faire publier.
1845 – Il quitte l’enseignement pour se consacrer à la musique en Allemagne, mais rencontre des difficultés financières.
1849 – Il rencontre Franz Liszt à Weimar et devient son assistant, orchestrant certains de ses poèmes symphoniques.
Trouver sa propre voix (1850-1863)
Années 1850 – Il travaille en étroite collaboration avec Liszt, mais se sent de plus en plus frustré de vivre dans son ombre. Il commence à développer son propre style de composition.
1856 – Il épouse Doris Genast, une actrice de Weimar.
1863 – Il s’installe à Wiesbaden, où il parvient enfin à une certaine stabilité financière.
Ascension vers la gloire (1864-1876)
1869 – Il compose la Symphonie n° 3, « Im Walde » (Dans la forêt), qui devient son œuvre orchestrale la plus populaire.
Années 1870 – Il acquiert une grande renommée en tant que compositeur symphonique de premier plan en Allemagne.
Directeur du Conservatoire Hoch (1877-1882)
1877 – Il devient le premier directeur du Conservatoire Hoch de Francfort, un poste d’enseignant prestigieux.
1878-1882 – Il continue à composer, se concentrant sur les opéras, les symphonies et la musique de chambre.
Mort et héritage (1882-présent)
1882 – Décède le 24 juin à Francfort, en Allemagne.
Fin du XIXe siècle-XXe siècle – Sa musique tombe dans l’oubli alors que des compositeurs comme Brahms et Wagner dominent les programmes de concerts.
Fin du XXe siècle-présent – Un regain d’intérêt pour ses symphonies et ses œuvres de musique de chambre conduit à de nouveaux enregistrements et à de nouvelles interprétations.
Caractéristiques de la musique
La musique de Joachim Raff mêle des éléments de structure classique à l’expressivité romantique, se situant entre les traditions de Mendelssohn et Schumann et les idées plus progressistes de Liszt et Wagner. Ses œuvres se caractérisent par des mélodies lyriques, une riche orchestration et une clarté formelle, mais elles contiennent également des éléments programmatiques et des harmonies audacieuses qui montrent l’influence de la Nouvelle école allemande (dirigée par Liszt et Wagner).
1. Équilibre formel classique et expression romantique
Raff a maintenu un lien étroit avec les formes classiques, en particulier dans ses symphonies et sa musique de chambre. Contrairement à Liszt, qui abandonnait souvent les structures strictes au profit de formes plus libres, Raff équilibrait le développement thématique dans des formes classiques établies telles que la forme sonate et le rondo. Sa musique suit des structures claires mais est imprégnée de chaleur et de lyrisme romantiques.
2. Écriture mélodique et lyrique
Ses mélodies sont élégantes et chantantes, rappelant souvent le lyrisme de Mendelssohn. Il avait un don naturel pour écrire des thèmes mémorables, en particulier dans les mouvements lents et les scherzos. Ses œuvres comportent souvent de longues lignes fluides et des mélodies richement harmonisées.
3. Orchestration riche et peinture sonore colorée
Raff était un maître de l’orchestration, développant une texture orchestrale très colorée et détaillée. Ses œuvres, en particulier ses symphonies, utilisent une large palette de timbres pour créer des effets atmosphériques.
Sa Symphonie n° 3, « Im Walde » (Dans la forêt) est un excellent exemple de sa peinture sonore inspirée de la nature, à l’instar de Berlioz et des premiers Strauss.
Il utilisait les bois et les cordes de manière expressive, les superposant souvent pour créer des textures chatoyantes.
4. Éléments programmatiques
Bien qu’il n’ait pas complètement abandonné la musique absolue, nombre de ses œuvres contiennent des éléments programmatiques ou descriptifs, à l’instar de Liszt et de Berlioz. Ses symphonies et ses œuvres orchestrales dépeignent souvent des paysages, des émotions ou des images poétiques, bien qu’elles restent structurées et ne se dissolvent pas en poèmes symphoniques de forme libre.
5. Chromatisme et innovation harmonique
Si le langage harmonique de Raff était généralement conservateur, il incorporait le chromatisme et des modulations audacieuses influencées par Liszt et Wagner. Ses harmonies présentent souvent des changements de tonalité inattendus et des progressions audacieuses, donnant à sa musique une profondeur émotionnelle. Cependant, il n’est jamais allé aussi loin que Wagner dans l’abandon des résolutions harmoniques traditionnelles.
6. Écriture pianistique virtuose mais raffinée
Raff était également un pianiste talentueux, et sa musique pour piano reflète à la fois la virtuosité et l’expression poétique. Ses œuvres ressemblent à celles de Chopin et de Liszt, équilibrant la brillance technique avec un lyrisme délicat. Ses Études et ses pièces de caractère montrent une grande maîtrise des textures de clavier et des changements harmoniques imaginatifs.
7. Influence sur les compositeurs ultérieurs
Bien qu’éclipsé par des contemporains tels que Brahms et Wagner, Raff a influencé les compositeurs ultérieurs dans le domaine de l’orchestration et du développement thématique. Son style symphonique, en particulier sa combinaison de forme classique et d’orchestration colorée, préfigure les œuvres de Richard Strauss et même de Mahler.
Conclusion
La musique de Raff occupe une position unique, comblant le fossé entre le formalisme classique et l’expressivité romantique, entre la musique absolue de Brahms et les tendances programmatiques de Liszt et Berlioz. Ses symphonies et ses œuvres de musique de chambre, autrefois très appréciées, sont redécouvertes pour leur beauté mélodique, leur orchestration inventive et leur profondeur expressive.
Relations
1. Compositeurs
Franz Liszt (1811-1886) – Mentor, employeur et rival
Raff a travaillé pour Liszt à Weimar (1849-1856), l’aidant à orchestrer ses poèmes symphoniques.
Il en vint à regretter de ne pas être suffisamment reconnu pour son travail et finit par prendre ses distances.
Bien qu’influencé par les idées de Liszt, il rejeta ses innovations extrêmes, préférant des structures plus classiques.
Felix Mendelssohn (1809-1847) – Premier soutien
Mendelssohn contribua à la publication des premières œuvres pour piano de Raff en 1844, lui donnant ainsi de la crédibilité.
Raff admirait l’équilibre entre la forme et la mélodie de Mendelssohn, qui influença son propre style de composition.
Richard Wagner (1813-1883) – Influence indirecte et critique
Raff n’a jamais été directement lié à Wagner, mais il était conscient de son influence.
Bien qu’initialement aligné sur la Nouvelle école allemande (Liszt/Wagner), il s’est par la suite opposé aux excès wagnériens.
Il a critiqué l’approche de Wagner dans son livre « Die Wagnerfrage » (La question Wagner).
Hans von Bülow (1830-1894) – Chef d’orchestre et défenseur
En tant que chef d’orchestre, von Bülow a promu et dirigé les œuvres de Raff, contribuant ainsi à la diffusion de sa réputation.
Il admirait l’écriture symphonique de Raff et a interprété ses œuvres dans de grandes salles de concert.
Clara Schumann (1819-1896) – Pianiste contemporaine et influence possible
Bien qu’il n’existe aucune correspondance directe, Clara était active lorsque Raff composait de la musique pour piano, et leurs cercles se recoupaient.
Certaines œuvres de Raff reflètent les qualités lyriques et virtuoses de la musique de Schumann.
Joseph Joachim (1831-1907) – Violoniste et interprète potentiel des œuvres de Raff
Joachim, proche collaborateur de Brahms, était l’un des violonistes les plus importants de l’époque.
Raff a composé d’importantes œuvres pour violon, notamment des sonates et des concertos, que Joachim a peut-être pu entendre.
Engelbert Humperdinck (1854-1921) – Étudiant puis compositeur d’opéra
Humperdinck a étudié au Conservatoire Hoch de Francfort alors que Raff en était le directeur.
Raff a influencé ses débuts musicaux avant qu’Humperdinck ne s’oriente vers les styles wagnériens.
2. Interprètes et chefs d’orchestre
Hans Richter (1843-1916) – Chef d’orchestre des œuvres de Raff
Richter était un chef d’orchestre important de la fin du XIXe siècle, dirigeant des orchestres qui interprétaient les symphonies de Raff.
Il était une figure clé de la scène musicale viennoise et défendait les compositeurs romantiques.
Theodore Thomas (1835-1905) – Chef d’orchestre américain et promoteur des œuvres de Raff
Thomas, l’un des premiers défenseurs de la musique orchestrale européenne en Amérique, a fait découvrir les œuvres de Raff au public américain.
Ses interprétations ont contribué à asseoir la réputation internationale de Raff.
3. Orchestres et institutions
Orchestre du Gewandhaus de Leipzig
L’un des plus grands orchestres d’Allemagne, qui a probablement interprété les œuvres de Raff, en particulier dans les années 1860 et 1870.
Leipzig était un centre majeur de la musique symphonique romantique.
Orchestre philharmonique de Berlin
Du vivant de Raff, Berlin était une plaque tournante importante de la musique orchestrale, et ses œuvres y étaient jouées.
Conservatoire Hoch, Francfort (fondé en 1878) – Raff en tant que premier directeur
Raff est devenu le premier directeur et a façonné le programme de l’école.
Il s’est concentré sur un équilibre entre l’éducation musicale traditionnelle et progressive.
Parmi ses élèves les plus célèbres, on compte Engelbert Humperdinck et Bernhard Stavenhagen.
4. Non-musiciens
Doris Genast – Épouse et actrice
Raff épouse Doris Genast, une actrice renommée de Weimar, en 1856.
Sa famille est liée au milieu théâtral allemand, ce qui a peut-être influencé l’intérêt de Raff pour la musique dramatique.
Johann Carl Eschenburg – Éditeur et mécène
Eschenburg a publié plusieurs des premières œuvres de Raff, l’aidant ainsi à acquérir une stabilité financière.
Ludwig Stark (1831-1884) – Théoricien de la musique et cofondateur du Conservatoire Hoch
Raff a travaillé aux côtés de Stark au Conservatoire Hoch, où ils ont influencé l’enseignement de la musique en Allemagne.
5. Influence et redécouverte ultérieures
Bernhard Stavenhagen (1862-1914) – Élève de Liszt et futur chef d’orchestre de la musique de Raff
Bien qu’il soit plus étroitement associé à Liszt, Stavenhagen a également fait la promotion des œuvres de Raff à la fin du XIXe siècle.
XXe-XXIe siècles – Renouveau de l’intérêt
Au cours des dernières décennies, les chefs d’orchestre et les musiciens ont ravivé l’intérêt pour les symphonies, la musique de chambre et les œuvres pour piano de Raff.
Les enregistrements d’orchestres tels que l’Orchestre symphonique de Bamberg et le Radio-Sinfonieorchester Stuttgart ont contribué à sa redécouverte.
Conclusion
Raff était profondément ancré dans le monde musical de son époque, travaillant en étroite collaboration avec Liszt, Mendelssohn et von Bülow, influençant des compositeurs ultérieurs tels que Humperdinck, et ses œuvres étant interprétées par les plus grands orchestres et chefs d’orchestre en Allemagne et au-delà. Son rôle de directeur du Conservatoire Hoch a contribué à façonner l’enseignement de la musique à Francfort, et son influence s’est étendue à l’interprétation et à la composition.
Compositeurs similaires
La musique de Joachim Raff mêle la structure classique à l’expressivité romantique, équilibrant les influences de Mendelssohn et de Schumann avec la couleur orchestrale de Liszt et de Berlioz. Ses symphonies, ses œuvres de musique de chambre et sa musique pour piano partagent des caractéristiques avec plusieurs autres compositeurs du XIXe siècle. Vous trouverez ci-dessous quelques compositeurs ayant des styles et des influences similaires.
1. Felix Draeseke (1835-1913)
Contemporain de Raff, Draeseke a également travaillé à Weimar et entretenu des liens avec Liszt et Wagner.
Ses symphonies et sa musique de chambre présentent un mélange de forme classique et d’orchestration romantique, un peu comme les œuvres de Raff.
Il est légèrement plus chromatique et plus aventureux sur le plan harmonique que Raff.
2. Carl Reinecke (1824-1910)
Comme Raff, Reinecke a conservé des structures classiques tout en adoptant l’expressivité romantique.
Il était un important compositeur de musique de chambre, de symphonies et d’œuvres pour piano, avec un style lyrique et raffiné.
Les deux compositeurs partageaient une admiration pour Mendelssohn et Schumann.
3. Robert Volkmann (1815-1883)
Les symphonies de Volkmann, en particulier sa Symphonie en si bémol mineur, ont une chaleur mélodique et un équilibre orchestral similaires à ceux des œuvres de Raff.
Sa musique de chambre présente également des structures claires et des thèmes chantants, à l’instar des sonates pour violon de Raff.
4. Niels Gade (1817-1890)
Compositeur danois influencé par Mendelssohn et Schumann, Gade partage avec les œuvres de Raff des thèmes lyriques et une clarté classique dans ses symphonies et sa musique de chambre.
Comme Raff, il évite les extrêmes du chromatisme wagnérien.
5. Woldemar Bargiel (1828-1897)
Compositeur allemand moins connu dont les œuvres ressemblent à celles de Schumann et de Raff par leur intensité lyrique et leur élégance romantique.
Ses symphonies et sa musique de chambre témoignent d’un sens raffiné de la forme et de l’orchestration.
Compositeurs aux styles similaires mais aux approches différentes
Franz Liszt (1811-1886) – Raff a travaillé pour Liszt et a assimilé certaines de ses innovations harmoniques et de ses couleurs orchestrales, mais il a rejeté l’approche libre de Liszt, préférant les structures traditionnelles.
Hector Berlioz (1803-1869) – L’utilisation par Berlioz des couleurs orchestrales et des éléments programmatiques a influencé les symphonies de Raff, bien que ce dernier soit resté plus classique dans la forme.
Anton Rubinstein (1829-1894) – Compositeur russe avec un mélange similaire d’écriture pianistique virtuose, de grandes œuvres symphoniques et de musique de chambre lyrique.
Conclusion
Joachim Raff occupe une position intermédiaire entre le lyrisme de Mendelssohn, la structure de Schumann et l’innovation orchestrale de Liszt. Des compositeurs tels que Draeseke, Reinecke, Volkmann, Gade et Bargiel partagent ses traits stylistiques, en particulier dans la musique symphonique et de chambre.
Œuvres notables
Joachim Raff était un compositeur prolifique dans les genres orchestral, de chambre, choral et d’opéra. Ses œuvres mêlent l’expressivité romantique à la clarté structurelle classique, influencées par Mendelssohn, Schumann et Liszt, tout en conservant un style personnel distinctif.
1. Symphonies (ses œuvres les plus célèbres)
Raff a composé 11 symphonies, souvent programmatiques et d’une grande richesse mélodique.
Symphonie n° 3 en fa majeur, op. 153 « Im Walde » (1869) – Sa symphonie la plus célèbre
Une symphonie programmatique dépeignant les ambiances d’une forêt.
Elle contient une beauté pastorale, une intensité orageuse et des thèmes lyriques.
L’une des symphonies romantiques les plus fréquemment jouées du XIXe siècle.
Symphonie n° 5 en mi majeur, op. 177 « Lenore » (1872)
Inspirée de la ballade « Lenore » de Gottfried Bürger, qui dépeint une histoire d’amour surnaturelle.
Une œuvre dramatique et très expressive, avec une orchestration riche et une narration captivante.
L’une de ses symphonies les plus acclamées.
Symphonie n° 8 en la majeur, op. 205 « Frühlingsklänge » (1876) (« Sons du printemps »)
Une symphonie joyeuse et exaltante, célébrant l’arrivée du printemps.
Pleine de lumière, avec une orchestration élégante et des mouvements dansants.
Symphonie n° 9 en ré mineur, op. 208 « Im Sommer » (1878) (« En été »)
Une symphonie lumineuse et atmosphérique dépeignant des paysages estivaux.
Elle comporte des mélodies folkloriques et une orchestration chaleureuse.
Symphonie n° 10 en fa mineur, op. 213 « Zur Herbstzeit » (1879) (« En automne »)
Une œuvre plus sombre et plus introspective, reflétant l’ambiance de l’automne.
Elle présente de profonds contrastes émotionnels, allant de la nostalgie à une intensité orageuse.
2. Concertos et œuvres concertantes
Concerto pour violon n° 1 en si mineur, op. 161 (1870) – L’un de ses concertos les plus connus
Un concerto pour violon lyrique et dramatique dans l’esprit de Mendelssohn et de Bruch.
Il comporte de belles mélodies et une partie soliste virtuose.
Concerto pour violon n° 2 en la mineur, op. 206 (1877)
Plus exigeant techniquement et expressif que le premier concerto.
Écrit pour les grands virtuoses du violon de son époque.
Concerto pour violoncelle n° 1 en ré mineur, op. 193 (1874)
L’un des premiers grands concertos pour violoncelle de la période romantique.
Comporte une écriture lyrique, expressive et dramatique pour le violoncelle.
Concerto pour violoncelle n° 2 en sol majeur, WoO 45 (inachevé, 1882)
Laissé inachevé à sa mort, il a été reconstruit par la suite.
Concerto pour piano en do mineur, op. 185 (1873)
Un concerto romantique de grande envergure, alliant brillance, drame et lyrisme.
Influencé par la virtuosité de Liszt et la profondeur poétique de Schumann.
3. Musique de chambre (quelques-unes de ses plus belles œuvres)
Quatuors à cordes
Quatuor à cordes n° 1 en ré mineur, op. 77 (1855) – Un quatuor dramatique et raffiné avec un mouvement lent lyrique.
Quatuor à cordes n° 2 en la majeur, op. 90 (1857) – De style plus classique, influencé par Beethoven et Mendelssohn.
Trios avec piano
Trio avec piano n° 1 en do mineur, op. 102 (1861) – Un trio passionné et magnifiquement écrit, plein de richesse mélodique.
Trio avec piano n° 2 en sol majeur, op. 112 (1863) – Plus expansif et lyrique, avec un dialogue expressif entre les instruments.
Autres œuvres de musique de chambre notables
Octuor en fa majeur, op. 176 (1872) – Une œuvre vibrante et élégante pour cordes et vents, inspirée de l’Octuor de Mendelssohn.
Sextuor à cordes en sol mineur, op. 178 (1872) – Une pièce dramatique et richement texturée pour cordes.
4. Œuvres chorales et vocales
Cantates et oratorios
Dornröschen (La Belle au bois dormant), op. 66 (1855) – Une belle œuvre chorale avec accompagnement orchestral, inspirée des contes de fées.
Welt-Ende, Gericht, Neue Welt, op. 212 (1879) (« Le Jugement dernier ») – Un oratorio grandiose et dramatique.
Lieder (Chants d’art)
Raff a composé plus de 100 chansons, souvent comparées aux Lieder de Schumann et Brahms.
Exemple : « Maria Stuart » (Op. 172) – Un cycle basé sur la vie tragique de Marie, reine d’Écosse.
5. Opéras (moins connus mais importants)
Samson, Op. 46 (1852)
Un opéra biblique avec une écriture dramatique pour chœur et orchestre.
Dame Kobold, op. 154 (1870) – Son opéra le plus réussi
Un opéra comique qui a été bien accueilli pour son caractère léger et mélodieux.
Conclusion
Joachim Raff fut l’un des plus importants compositeurs de musique symphonique et de chambre du milieu de l’ère romantique. Ses symphonies n° 3 et 5, son concerto pour violon n° 1, son concerto pour violoncelle n° 1 et ses quatuors à cordes restent ses œuvres les plus célèbres.
(Cet article est généré par ChatGPT. Et ce n’est qu’un document de référence pour découvrir des musiques que vous ne connaissez pas encore.)
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